Une trentaine de personnes ont répondu à l'invitation de l'association brettoise CDV (préservation du Cadre De Vie) pour assister à la présentation par trois membres du GDSA 72 (Groupement de Défense Sanitaire Apicole de la Sarthe) du plan national de lutte contre le frelon asiatique. Ce plan, qui est le fruit de quatre années de travail mené par diverses associations ( notamment la Chambre d'agriculture et le GDS ), a été supervisé et validé par le Muséum d'Histoire Naturelle très récemment, et le public Brettois en a eu la primeur puisque c'était la première réunion publique organisée sur le sujet.
Luc Breteau, vice-Président du GDSA72, François Loison, Trésorier et Patrick Lefeuvre, administrateur, se sont appliqués à expliquer, avec quelques touches d'humour, que ce plan vise à une gestion du frelon asiatique respectueuse de la biodiversité.
Après avoir présenté quelques notions sur la biologie de cette espèce invasive (frelon asiatique ou frelon à pattes jaunes) en insistant tout particulièrement sur les étapes cruciales de son cycle de développement, ils ont démontré à l'auditoire que le piégeage ne doit pas se faire n'importe comment pour être efficace. Ainsi, le piégeage de printemps, qui doit se faire entre le 15 février et le 15 mai au plus tard permettra de capturer les reines et de limiter le nombre de nids primaires alors que le piégeage d'automne permettra de limiter la reproduction et donc le nombre de futures reines fondatrices. Entre les deux (période estivale) le piégeage sera très peu efficace car il ne pourra que limiter de façon dérisoire le nombre de frelons.
De plus, les pièges doivent absolument être sélectifs ; les anciens pièges bouteilles, trop peu sélectifs, piégeaient beaucoup trop d'espèces d'insectes et sont donc à proscrire ; il faut à présent privilégier les pièges de type nasse, nettement plus sélectifs même s'ils ne le sont pas à 100%. Il faut également privilégier l'emplacement, soigneusement choisi (zones infestées, à proximité de nids déjà détectés et de ruchers, non loin d'un point d'eau et près des fleurs attractives) plutôt que le nombre.
L'idée de ce plan est de tisser un réseau de référents locaux, en s'appuyant si possible sur les communes ou autres collectivités locales, qui permettra de mieux suivre l'évolution et donc de mieux cibler la lutte contre cette espèce invasive, dangereuse bien sûr pour les abeilles, mais aussi pour toute la biodiversité, y compris l'homme!
Si certaines personnes sont intéressées pour avoir plus de renseignements ou souhaitent devenir référents locaux, elles peuvent s'adresser directement au GDSA72 à l'adresse mail suivante :
La soirée s'est terminée par un pot offert par CDV à tous les présents autour d'un pain d'épices ... au miel, bien sûr !!